Auteure : Céline Germond-Duret, préface d’Irène Bellier, Editions Khartala et Institut de hautes études internationales et du développement, 2011.
: « Cet ouvrage met en évidence la logique de normalisation qui sous- tend les interventions de développement. L’auteure se penche sur la Banque mondiale, acteur incontournable du développement, et sur les répercussions de ses projets sur les peuples autochtones, à travers l’analyse des cas soumis à son Panel d’inspection. Ce mécanisme, mis en place par la Banque elle-même, permet d’examiner, à la suite de plaintes de populations locales, la conformité de ses actions avec ses propres politiques et procédures. Il est ainsi montré que les effets des interventions de développement ne doivent pas se comprendre qu’en termes d’efficacité ou d’inefficacité, puisqu’elles peuvent aussi engen- drer des transformations sociales renforçant ou engendrant des conflits sociaux. En analysant d’une part les mécanismes d’apprentissage et de responsabilisation de la Banque, et d’autre part des projets affectant des peuples autochtones, l’ouvrage fait ressortir des éléments récurrents dans la pratique du développement. La minimisation d’effets secondaires et la pratique relevée sont mises en relation avec un macrodiscours du développement dominant, qui semble répondre plus largement à une logique de normalisation des sociétés ».