Marginalisés dans les États qui les englobent, considérés comme sans institution ni capacité de se gouverner eux-mêmes, les peuples autochtones ont envoyé leurs représentants aux Nations unies pour se faire entendre de la communauté internationale. Ils ont retenu la forme de l’association ou ONG pour les représenter dans la société civile internationale ou face à l’Etat. Cette forme, pratique sur certains plans, ne correspond pas à leur manière de se gouverner, au sens large.
Les autorités dites « traditionnelles », mises en place par les pouvoirs exécutifs et législatifs nationaux ne correspondent pas non plus aux institutions propres, qu’elles soient de gouvernement, de représentation ou de justice dont la reconnaissance est actée dans la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Article 5 : Les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’État.